Corie
Chapitre 3
Grossir pour lui
« Lou chérie,
Il m’a demandé de t’écrire.
Il m’a fait venir aux Brasseurs Blancs, je lui ai obéi … Je l’ai attendu au bar. Il s’est approché de moi discrètement, dans mon dos. Il a mis la main sur mon ventre (encore presque vide à cette heure-ci), en même temps qu’il m’a parlé doucement à l‘oreille « Je suis Steve, Corie, tu es vraiment sublime ! ». C’était un grand mec bronzé, torse nu avec juste une veste de coton blanche visiblement trop petite pour qu’il puisse la fermer sur sa bedaine. Je me suis dit que nous avions au moins cela en commun : l’amour de la bière et l’amour de ce qu’elle nous fait ...
Il a appelé un taxi. Nous n’avons roulé qu’une centaine de mètres (il avait compris que je n’aurais pas été capable de faire cette distance à pied, un point pour lui) et nous nous sommes arrêtés devant un vieil immeuble. Il m’a conduite au 1er étage, dans un petit appartement très simple (heureusement, il y a un ascenseur, tu sais que je ne monte plus d’escalier). Une belle pièce donne sur la rue, avec une table, des chaises et un grand lit. De l’autre côté, avec vue sur la cour intérieure, une cuisine et un petit bureau. Je suis là depuis une dizaine de jours je crois, pardonnes-moi Lou chérie si je t’ai laissée trop longtemps sans nouvelles.
Quand nous sommes arrivés ici, il m’a demandé d’enlever mon jeans « pour que je sois à l’aise ». Je l’ai fait bien sûr, en pensant qu’il allait me baiser tout de suite. Mais une fois que je me suis retrouvée cul nu (tu sais que je ne trouve plus de string à ma taille depuis longtemps), il m’a demandé de m’asseoir à la table. Un demi-cercle avait été scié dans le plateau de bois pour faire de la place à mon ventre, pour que je puisse poser mes coudes sur la table. Je n’en revenais pas qu’il ait fait ça pour moi, mais qu’est-ce que j’en avais à foutre ? Je ne peux pas baiser avec mon bide sur les genoux et une table autour …
On a eu à ce moment là notre première grande discussion … je te raconte (enfin, ce dont je me souviens) :
- Je ne sais pas où tu veux en venir, mais je n’ai pas besoin de mise en scène. Tu oublies tes préliminaires à la con et tu me baises, OK, mon gros ?
- Chaque chose en son temps, Corie. Je veux apprendre à te connaître, je veux t’aimer, pas juste te baiser, même si ce n’est bien sûr pas l’envie qui me manque (il semblait très ému, très sincère) ;
- T’arrives pas à te trouver une meuf à cause de ta grossesse (je regardais son bide) et tu t’imagines que puisque je suis énorme je vais forcément accepter de me maquer avec le premier venu ? Je ne suis pas à la recherche du prince charmant, mon gros, et je ne suis pas non plus une œuvre de charité.
- Corie, je te trouve sublime, parfaite. J’aime ton visage rond. J’aime ton regard plein de force. J’aime tes gros seins. J’aime ton ventre, qu’il soit si rond, si proéminent, et que tu l’exhibes si fièrement, cela me rend fou de désir. J’aime ton audace et j’aime ta vulgarité. J’aime ton intelligence. Je te veux toi, toi et aucune autre (il me regardait avec assurance et avec un grand sourire, ce con) ;
- Ecoute, je me tape des tas de mecs. Les plus aimables me font comprendre que je suis juste une nympho obèse, ce qui est vrai. Les autres me traitent de grosse pute alcoolique, ce qui est vrai aussi, quoique quand même un peu exagéré. Et toi, tu me fais la cour en me félicitant pour mes 130 kilos, avant de me balancer une déclaration d’amour ? Peut-être que tu es sincère, mais tu es con. Avec l’embonpoint que je me suis pris, je ne peux presque plus rien faire. Tu vois bien que j’ai de la peine à marcher, avec ce bide qui me tombe sur les cuisses et que je dois soulever à chaque pas. Cela fait des années que je me prends au moins un kilo tous les mois, et je te l’ai dit, ça n’est pas prêt de s’arrêter. Je ne supporte pas d’avoir le ventre vide, je suis obligée de passer mon temps à le remplir de bouffe et bien sûr de bière. Donc forcément, la moitié du temps, je suis plus ou moins bourrée et franchement j’adore ça. Alors, dis-moi, qu’est ce que tu foutrais avec moi ? Tu n’oserais même pas me présenter à tes copains et si jamais tu le faisais, je ne pourrai pas m’empêcher de leur demander de me baiser. Je … (il m’a interrompue, ce con) ;
- Corie, justement, tu me plais non seulement parce que tu es très grosse, mais aussi parce que tu aimes être grosse et parce que tu aimes grossir. Tu ne peux pas savoir à quel point cela m’excite.
Et puis, il a ajouté ce truc étonnant :
- Corie, je voudrais que tu acceptes de grossir … pour moi, pour mon plaisir et non plus seulement pour le tien. Et je voudrais même que tu t’y mettes tout de suite. C’est pour cela que je t’ai fait t’asseoir à cette table.
J’avoue que je n’y avais jamais pensé. Est-ce que je pourrais prendre du poids pour faire plaisir à un mec complètement fou mais amoureux de moi ? L’idée devait me brancher puisque ma petite chatte est brusquement devenue toute humide. J’ai réprimé un sourire, mais trop tard, ce con avait compris.
- Corie, tu vas manger et boire, plus que tu ne l’as jamais fait. Cela durera sans doute plusieurs jours. Après quoi, lorsque je t’estimerai prête, je te présenterai à mes amis. Et ensuite seulement, je te ferai l’amour. Je le ferais bien tout de suite, crois-moi, je bande comme un salaud chaque fois que je te regarde, mais merde, si je dois en passer par là pour te prouver ma bonne foi, je le ferai ! (il m’a pris une main et l’a foutue sur son jeans, sous sa bedaine, pour me prouver qu’il disait vrai …).
A ce moment-là, j’ai aussi enlevé le haut, je ne sais pas si c’était pour le provoquer ou parce que j’aime trop être à poil. Ce con m’a observée et il m’a simplement répété que j’étais sublime. Et puis il est allé chercher dans sa cuisine une montagne de bouffe.
Il m’a fait quatre grands repas par jour. Petit déjeuner vers 9 heures, déjeuner vers 12 heures, dîner vers 17 heures, souper vers 21 heures. Entre chaque repas, il m’a fait avaler des crèmes glacées ou des barres chocolatées. A chaque repas, et avec chaque plat, il m’a ordonné de boire une grande canette de bière. Il m’a même réveillée au milieu de la nuit, toutes les nuits, vers 2 ou 3 heures du matin, pour m’en faire boire deux ou trois de plus.
- ça te fera du bien, ma chérie, qu’il me disait.
J'ai eu droit à du tartare de saumon avec des toasts et de la salade, et beaucoup de beurre. Puis encore des toasts, cette fois-ci avec du caviar. Puis des tomates avec de la feta et un fleuve d’huile d’olive. Et ensuite, des œufs durs avec un pot de mayonnaise … J’ai aussi eu du filet de bœuf avec une sauce tartare et une montagne de frites. Puis des fromages et du pain frais. Ensuite, toutes sortes de pâtisseries. Et ainsi de suite.
Toute la bouffe était délicieuse. Il m’a accompagnée, en partageant les mêmes repas. Mais il n’a évidemment pas mangé ni bu autant que moi … On a aussi pas mal parlé. En fait on s’est raconté toutes nos vies (je lui ai parlé de toi et de Gina). Et on a bien ri aussi.
Après trois ou quatre jours, je n’en pouvais vraiment plus, je le suppliais d’arrêter … J’avais l’estomac tellement tendu que j’en avais mal, j’étais complètement essoufflée, épuisée, incapable de bouger. Je crois aussi que j’ai été bourrée en permanence à cause de toute cette bière (ce con m’a dit qu’il aimait bien quand j’étais un peu bourrée, que j’avais bien meilleur caractère). Il a continué en m’apportant certains repas au lit (j’étais assise contre les barreaux du lit, avec des coussins dans le dos, les jambes écartées et mon ventre posé sur le lit). Parfois, il m’a même attaché les poignets aux barreaux et m’a forcée à manger et à boire, ce qui m’a aussi beaucoup excitée, je dois le reconnaître. Plusieurs fois, après qu'il m'ait gavée, j'ai été obligée de ma caresser devant lui et apparemment il a aimé ...
Hier matin, à mon réveil, il n’avait pas préparé de somptueux petit déjeuner comme les autres jours et il n’y avait pas de bières prêtes sur la table. Et moi, j'avais vraiment très faim et très envie de m'en descendre une (en fait, je n'avais jamais été aussi impatiente de me remplir). Je l’ai appelé, et ce con m’a dit qu’il était temps de calmer le jeu, qu’il me fallait retrouver mes esprits, qu’il ne fallait pas exagérer. Et là, tu sais quoi ? J’ai immédiatement fondu en larmes, je l’ai supplié en criant de m’apporter ce dont j’avais besoin, j’étais vraiment hystérique. Putain, je suis devenue insatiable, obsédée, pas question que je patiente une seule minute le ventre vide ! Je lui ai dit que c’était de sa faute, qu’il devait assumer, maintenant qu’il m’avait mise dans cet état, qu’il était hors de question de me laisser tomber, surtout s’il prétendait m’aimer, que je l'avais prévenu que j'étais une grosse gloutonne. Bon, heureusement, il a compris, il a fait ce qu’il fallait.
Ce matin, il m’a dit qu’il me présenterait dès ce soir à ses copains. Et puis il est parti faire des courses, à ce qu’il m’a dit. Je suis censée l’attendre et il m’a rassurée en me disant que le frigo n’était pas encore vide (c’est vrai qu’il a un très grand frigo comme dans les films américains). J’ai quand même voulu sortir, j’ai voulu enfiler mon jeans, mais je n’y suis pas arrivée. Ce con m’a vraiment fait prendre je ne sais combien de kilos et maintenant je n’ai plus rien à me mettre. Mais putain, comme je me sens bien, pareillement pleine, Lou chérie ! Et puis, ce con, il me plaît, il est très doux, très tendre avec moi, je crois vraiment qu’il me respecte, qu’il me comprend, je crois que je vais rester avec lui. Même sa beaine, elle me convient bien, je dois l'avouer.
Embrasse Gina de ma part et bisous à toi ma chérie.
Coco »
A suivre
(chapitre 4 : la présentation)