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 DelphineBBW [Chapitre 11]

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DelphineBBW [Chapitre 11] Empty
MessageSujet: DelphineBBW [Chapitre 11]   DelphineBBW [Chapitre 11] Icon_minitimeJeu 16 Sep 2010, 11:38

Avant dernier chapitre de l'histoire.

11

Lorsqu'il l'aperçu, Hervé leva la main pour se signaler et lui fit signe de venir. Elle marcha dans sa direction et il se leva pour l’accueillir. Comme elle approchait, elle en profita pour le détailler de haut en bas.
Les cheveux noirs étaient toujours là, et a priori, la coupe était la même. Il y avait les yeux magnifiques, de ce bleu qui rappelle l'océan vers la fin de l'après-midi dans les pays chauds. La belle bouche aux lèvres charnues si douces, n'avait pas bougée non plus. La ressemblance avec le Hervé qu'elle avait connu s'arrêtait là. Tout le reste était différent. La bouche de mannequin était cernée par deux grosses bajoues flasques, lui donnant un air de hamster, et surmontant un double-menton mafflu. Cette tête autrefois filiforme était à présent toute ronde et posée sur un corps obèse.
Il devait avoir pris au moins cinquante kilos. Ses bras étaient gonflés. Il avait des seins et une grosse bedaine sphérique qui, au vu des formes qu'elle devinait sous son pantalon, devait tomber en un pli épais au niveau de son pubis. Ses cuisses étaient grosses et frottaient sur toute leur longueur.
– Salut, dit-elle.
– Salut, répondit-il. Euh... Asseyons-nous.
Tandis qu'il avait les mains sur la table, elle jeta un coup d’œil. Pas d'alliance.
– Tu bois quelque chose ?
– Un coca.
– S'il-vous-plait. Une coca-cola pour mon amie, dit-il à l'attention du serveur.
Il se tourna à nouveau vers elle.
– Eh bien, ça fait un baille.
– Oui.
Tout en parlant, elle essayait de ne pas trop fixer le gras bedon qu'elle avait sous les yeux. Il était si énorme, qu'Hervé était obligé de se tenir droit comme un "i ", un brin penché en arrière, pour lui dégager suffisamment de place. Ses efforts de discrétion furent peine perdue, car il enchaîna :
– J'ai grossi, hein ?
– Effectivement. Que c'est-il passé ?
– Ça a commencé après notre rupture. Et d’ailleurs, je voulais te dire : c'était une erreur, je n'aurais pas dû, c'est pour ça... enfin... quand on a... euh...
Il voulait dire tant de choses à la fois que tout s'embrouillait et son discours devenait incohérent. Elle le remit sur les rails.
– Eh ! Tout va bien. Calme-toi et commence du début. La rupture, il y a deux ans...
– Oui, tu as raison. Donc... (Il souffla pour se décontracter et son ventre sembla s'étaler encore plus.) Lorsque j'ai rompu, il y a deux ans, je me suis immédiatement senti mal. Tu me manquais terriblement. Mais j'étais convaincu que c'était mieux pour assurer la tranquillité de ma petite vie. Je me suis mis au régime en vue du mariage, mais tu m'avais donné le goût des bon plats en sauce et, malgré mes efforts, il me restait encore cinq kilos de trop le jour de la cérémonie. Valérie était très mécontente et je n'ai pas pu la toucher durant la nuit de noce.
Je pensais pouvoir t'oublier mais il n'en fut rien. Je pensais perpétuellement à toi. C'est à ce moment que j'ai commencé à grignoter pour me remonter le moral. J'ai grossi et Valérie m'a poser un ultimatum : me ressaisir et maigrir, sans quoi elle me quitterait. Bien entendu, je n'ai pas minci (au contraire !) et après six mois de mariage, elle demandait le divorce.
J'ai sombré dans la dépression et suis devenu boulimique. Je me suis mis en maladie, je n'allais plus travailler. Je ne sortais plus de chez moi et je mangeais toute la journée. En sept mois, j'ai enflé à vue d’œil.
Après un an d'absence du bureau, il devenait évident que je ne reviendrais plus. J'ai négocier un départ à l'amiable avec mon patron et quitté mon job. Ma dépression s'est accentuée et je m’empiffrais de plus belle. J'étais vaguement suivi par un psy pour ma déprime et par un médecin, fortement inquiet de l'évolution rapide de mon tour de taille.
J'ai plusieurs fois pensé te rappeler, te contacter... Mais je craignais ta réaction. J'avais honte de ce que j'avais fait. Quel idiot ! J'imaginais que tu me détestais. Puis j'ai réfléchie et je me suis dit que, s'il existait, même une infime chance que nous fassions la paix, je devais la saisir. Alors je t'ai envoyé ce mail. J'ai été fou de joie que tu acceptes de me revoir... et anxieux aussi, de me présenter à toi avec tous ces kilos en plus. Je suis heureux que tu sois là.
Il y eu un petit silence. Delphine regardait le gros bonhomme en face d'elle.
– Combien as-tu pris ? demanda-t-elle.
– 65 kg. J'en pèse 130.
Amusant, pensa-t-elle. Une centaine de kilos nous sépare, comme lors de notre première rencontre. Un signe du destin ?
– Moi aussi, je suis heureuse de te revoir. Tu m'as manqué. Quant à ton poids, ma foi, il te va plutôt bien. (Et c'est vrai qu'il était pas mal dans son nouveau costume d'obèse. Elle imaginait déjà le plaisir qu'elle prendrait avec ce corps adipeux. Elle voulait caresser sa bedaine pachydermique et embrasser goulûment les petit paquets de graisse qui se formeraient sur ses flancs lorsqu'il s'assoirait.)
Comme la conversation tendait à mourir, il relança :
– Tu veux manger ?
– Oui.
– Servons-nous au buffet.
Il se jetèrent littéralement sur la nourriture. Pour une fois, il l'accompagnait dans la goinfrerie, quoiqu'il n'avala que trois grosses assiettes alors qu'elle en dévorait six. Mais il était en net progrès. Après le repas, il restèrent un moment, avachis sur leurs chaises, les mains croisé sur leurs bedaines tendues au maximum.
Il avait l'air un peu mal à l'aise et cela l'inquiéta, jusqu'à ce qu'elle comprenne pourquoi. Elle dit :
– Quand on va dans ce type de resto, il faut prévoir un pantalon adapté.
Alors, poussant sa ceinture et soulevant le lourd bourrelet graisseux qui engloutissait sa taille, elle dévoila le haut de son jean. Il était élastique.
– Un truc de grosse, dit-elle en clignant de l’œil.
Il rit.
– Il va falloir me donner tous tes trucs de gros à présent. Je vais en avoir besoin.
– Pas de problème.
Un silence.
– J'ai... commença-t-il, j'ai... réservé notre chambre à l'hôtel. Veux-tu...
– OUI !
Le mot avait fusé d'un coup sec et un peu trop fort. Elle plaça sa main devant sa bouche en rougissant, gêné que son excitation fût si visible.
– Allons-y, conclut-il.

(À suivre...)
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