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| Sujet: DelphineBBW [Chapitre 8] Mar 07 Sep 2010, 07:32 | |
| La suite de l'histoire. Pour l'instant, personne ne m'a donné son avis. Vous aimez ? 8 Ils étaient ensemble depuis deux ans maintenant. Ils se voyaient une ou deux fois par semaine, quand Hervé pouvait inventer un mensonge. En général, il prétextait avoir beaucoup de boulot, ce qui était parfaitement crédible dans son métier. Le rituel était toujours rigoureusement le même – pour ça, Hervé n'était pas très original : il y avait le restaurant avec son buffet à volonté, puis l'hôtel et la même chambre à chaque fois, puis les chocolats. Il disait : mange, et elle mangeait. Le bonheur avait un effet bénéfique sur son tour de taille. Elle avait grossi de 20 kilos depuis qu'elle était avec lui. Elle rayonnait. Quand elle arriva au restaurant, il était déjà là, à la table du fond, comme toujours. C'était la plus en retrait, on y était tranquille. Il se leva pour l’accueillir et l'embrasser. Il portait une chemisette blanche et un pantalon noir très classe qu'il devait désormais boutonner sous sa bedaine naissante. Le buffet à volonté avait eu des conséquences sur lui aussi et il avait pris au moins dix kilos depuis leur rencontre. – Assied-toi. – Bonjour mon amour, comment vas-tu ? Tu as l'air un peu soucieux. – Eh bien... un peu. Delphine, il faut qu'on parle. Ce genre d'entrée en matière n’annonçait généralement rien de bon. – Valérie a des doutes concernant mes soi-disant réunion du soir, que j'invente pour venir te voir. Elle me soupçonne de la tromper. Ça m'inquiète, parce que si elle cherche à nous piéger, elle y arrivera. Nous prenons toujours des précautions pour ne pas être vu, mais pas tant que ça, finalement. Et puis je la connais : elle est capable de tout. Même d'engager un détective pour me faire suivre. La situation risque de ne plus être tenable. – Et bien, nous ferons bien attention. Nous veillerons à ne pas être suivi et je suis sûr que le mec à l’accueil de l'hôtel sera muet comme une carpe si on lui glisse un extra en liquide. – J'ai peur que ce ne soit pas suffisant. Il fixait à présent ses mains qu'il contractait nerveusement. - Il va falloir, euh... Attends une minute. J'ai l'impression que tu cherches à me dire quelque chose qui ne va pas me faire plaisir. Ce n'est pas ce à quoi je pense, quand même ? – Enfin... Il y a aussi que j'ai pas mal grossi ces derniers temps et, euh... Valérie veut qu'on se marie dans six mois et que d'ici là, j'aie perdu au moins dix kilos. Je ne pense pas y arriver avec le resto, le buffet à volonté et tout le reste. Avec le stress d'une relation secrète par dessus le marché... Ne me dis pas ça. Je te préviens : ne me dis pas ça ! – Mais tu sais que je t'aime, hein ? Notre histoire a été merveilleuse, c'est sûr... Arrête ! Pourquoi parles-tu au passé ? Arrête de parler ! Je refuse d'entendre ça ! Tu entends ? ARRÊTE ! – Dans la circonstance, je pense qu'il vaut mieux... NON ! – … que l'on cesse de se voir. SALAUD ! Delphine venait de se prendre une décharge de chevrotine en plein dans la poitrine et le choc l'obligea à reprendre son souffle. – Mais ?... Non... Enfin, on va trouver une solution. – Il n'y a pas de solution. Écoute... Je t'ai dis ce que j'avais à te dire, maintenant je m'en vais, c'est mieux. Il se leva mais elle lui attrapa la main. – Attends ! Tu ne peux pas me dire ça de cette manière, puis te barrer comme si de rien était. " Tchao, sans rancune. On s'est bien éclatés mais la fête est finie. " Tu te fous de ma gueule ? – Je t'en prie Delphine, ne rends pas les choses plus compliquées. Parce que c'est moi qui complique ? Tu viens de me poignarder le cœur espèce d'enfoiré, et c'est moi qui me fait sermonner ? Il dégagea son bras et partit d'un pas rapide. Elle se leva aussi vite qu'elle put (c'est-à-dire lentement) pour tenter de le rattraper. Elle lui courut après dans la rue, mais il marchait bien plus rapidement qu'elle. Pour la première fois de sa vie, elle rêva d'être mince et légère pour pouvoir lui courir après. Alors qu'elle n'était qu'à peine sortie de l'établissement, il était déjà au bout de la rue. Elle accéléra le pas au maximum, mais après trente mètres de marche rapide elle dut stopper. Ses genoux et son dos la faisaient atrocement souffrir, son cœur battait la chamade à lui exploser la poitrine et elle devait à tout prix reprendre son souffle, sans quoi elle ferait une syncope. Elle l'aperçut au loin grimper dans sa Mercedes et partir dans un rugissement du moteur. – C'est ça, barre-toi connard ! Va retrouver ta pouffe de 50 kilos ! Elle hurlait dans la rue sans même s'en rendre compte. La colère l'emportait sur tout. – Jamais elle ne te rendra aussi heureuse que moi ! Va te faire foutre, salaud ! Tu m'entends ? Va te faire foutre ! Puis elle s'effondra au sol, heurtant violemment le bitume. Elle fila son joli bas de princesse et s’entailla le genoux. Durant l'heure qui suivi, les rares passants qui empruntaient cette petite rue le soir, purent voir ce spectacle étrange d'une jeune femme énorme arrosant le goudron de ses pleurs. (À suivre...) |
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