Notre histoire se déroule au temps où tout était plus simple, quand nos vertes campagnes regorgeaient encore de vie et de jeunesse. Antoinette était une toute charmante jeune fille. Son teint était de rose et son mollet fort leste, car elle aimait par dessus tout battre la campagne, livrant le bon lait, le fromage et la crème que ses parents faisaient à la ferme. Chacun la connaissait, et tous s'émerveillaient à son passage d'une telle candeur et d'une si grande beauté.
Son humeur était si affable et ses manières si enjouées que pas un n'aurait pu soupçonner la grande timidité dont son coeur faisait preuve ; car elle aimait en secret un garçon de ferme, de deux ans plus jeune qu'elle, le très beau Yvain. Jamais la belle Toinette n'avait osé lui dire, et chaque fois en sa présence elle détournait les yeux. Pourtant Dieu sait que le garçon serait tombé à la renverse de bonheur s'il avait su la chose, puisqu'à l'instar de tous les hommes de la contrée il désirait la Toinette au pied léger, et ce même plus encore que le ciel.
Mais le destin facétieux préparait à la pauvrette un tour bien singulier, car sa fesse menue et son sein si bien galbé allait bientôt connaître des changements si profonds que le lecteur averti qui parcourt ces lignes, si ses préférences rejoignent les miennes, en sera très certainement fort ému.
Or donc, Antoinette partit ce matin-là de la ferme avec à ses flancs maints petits pots de crème et de lait caillé qu'elle devait porter à tous les gens du pays. Elle sautillait gaiement, une jolie chanson à la bouche et chaque fermier qu'elle rencontrait était si émerveillé par la fraicheur guillerette de la jeune fille, et la crème qu'elle leur donnait était si bonne, qu'à chaque fois la jolie Toinette récoltait un bon pourboire. Elle courut tant et si bien par les chemins qu'à la mi-journée, il ne lui resta plus qu'un dernier petit pot de crème à livrer.
Un peu échauffée par sa course, elle s'assit et alla quérir en son sein mouillé de sueur la liste des clients que son père lui avait remis. Mais la jeune fille avait tant crapahuté que sa sueur sucrée avait brouillé l'encre, et elle était tout à fait incapable de lire à qui pouvait bien être destiné le dernier petit pot de crème. Elle s'en trouva fort contrariée, car la ferme de ses parents était bien trop loin pour qu'elle puisse y revenir à temps, et elle était si désolée qu'une personne inconnue soit privée de crème que de grosses larmes se mirent à couler sur ses joues délicates.
Elle pleura longtemps, toute en son désespoir, quand une petite vieille vint à passer. Elle était affreusement laide, avec un visage si ridé et un corps si vouté qu'elle ressemblait plus à un vieil arbre tout sec qu'à une femme. Quand elle vit la grande beauté d'Antoinette, une lueur étrange passa dans ses yeux plissés.
"Ma petite Antoinette, ravalez donc ces vilains sanglots," dit-elle. "c'est bien moi votre dernière cliente, et j'ai grand besoin de la crème que j'ai commandé à votre père pour ma cuisine." La jeune fille leva ses beaux yeux mouillés de pleurs et eut d'abord un sursaut à la vue de l'affreuse vieille femme, mais sa bonne nature reprit vite le dessus et son visage s'éclaira d'un grand sourire. "Si vous connaissez mon nom, c'est très certainement à vous que ce petit pot de crème est destiné ! Le voici !" dit la candide Toinette en riant de sa bonne fortune.
"Venez chez moi, mon enfant," répondit la vieille. "Je finirai ma cuisine, et vous recevrez paiement pour votre peine, ainsi qu'un bon pourboire pour avoir si jolie figure."
Elles partirent toutes deux vers la maison de la vieille femme. Elles marchèrent longtemps dans un bois aux grands et vieux arbres, puis enfin arrivèrent à une charmante masure toute cachée sous le lierre. Le feu était allumé, car on voyait sa lueur par le carreau et de la fumée s'échappait de la petite cheminée moussue. La vieille femme entra et invita Antoinette à s'asseoir. Le petit tabouret vermoulu qu'elle présenta ne disait rien qui vaille à la jeune fille, et eut-elle douté un instant de la finesse de sa ligne, sa crainte aurait été grande qu''il ne rompe sous son poids. Elle s'assit néanmoins, et regarda autour d'elle. La cahute était rustique et poussiéreuse, mais la table au centre était neuve et son bois lustré, et sur celle-ci se trouvait trois petites tourtes encore ouvertes. La vieille femme mit le contenu du petit pot de crème dans un plat en terre et ajouta des champignons, des lardons et moults autres ingrédients pour préparer ce qui ressemblait fort à un succulent fourrage de tourte. Elle invita Toinette à en goûter un peu ; Le goût en était agréablement épicé, et la texture merveilleusement onctueuse.
Soudain on entendit un grand craquement et dans un nuage de poussière, la jeune fille se retrouva les fesses par terre parmi les débris du tabouret. La vieille ne put réprimer un petit rire, et dit : "Attention mon enfant, c'est fort riche et si l'on n'y prend pas garde, bonne nourriture se loge en maints endroits et nous rend fort dommageables aux tabourets !" Elle riait dans sa barbe lorsqu'elle emplit les tourtes de sa mixture, les couvrit de pâte et les enfourna. Bientôt une odeur enchanteresse se répandit dans l'air poussiéreux, et les trois petites tourtes furent cuites.
Antoinette, quand à elle, frottait ses fesses douloureuses. "Je dois m'être fait bien mal", se disait-elle, "car j'ai comme l'impression que mes fesses ont enflé." La malheureuse ne croyait pas si bien dire, car elle se rendit peu à peu compte que son fessier qui voici quelques minutes était aussi menu que celui d'un oiseau arborait maintenant une chair douce et satinée, qui s'enfonçait légèrement sous ses doigts fins. Son étonnement n'eut plus de bornes quand elle découvrit ses seins poussant le tissu de son chemisier, son ventre s'arrondissant un tout petit peu, doux à la caresse, et ses bras dorés par le soleil comme ses blanches cuisses frémissant très légèrement à chacun de ses mouvements. Voyant sa grande perplexité, la vieille eut un franc éclat de rire. "Riche nourriture, je l'ai bien dit ! Voilà qui plaira fort aux garçons, s'il est par Dieu possible que tu leur plaises plus qu'auparavant." Puis elle sortit du four les trois petites tourtes, les enveloppa dans un torchon, mit une pièce en paiement sur le dessus et donna le tout à Toinette. "Ma fille, ces tourtes sont magiques. Je t'en fais cadeau en pourboire, pour ta gentillesse et ta beauté. Si sur ton chemin quelque danger survenait, manges-en une entièrement, et tu verras alors l'objet de tes tourments disparaître. Mais la magie de ces tourtes est si grande qu'elles sont aussi fort riches, comme tu as pu le constater. N'utilise donc leur pouvoir que dans la plus absolue nécessité. Maintenant, ouste !" Et sur ces mots, la vieille la mit dehors et ferma sa masure à double tour.
La pauvre Toinette se retrouva seule sur le pas de la porte, les 3 petites tourtes toutes chaudes à son bras, encore étourdie de son étrange aventure. La journée était bien avancée, et regardant le ciel elle vit qu'elle risquait fort de se faire rattraper par la nuit. Elle ne perdit pas un instant et partit d'un bon pas, s'enfonçant dans l'obscurité du sous-bois.
Elle marchait vigoureusement et se trouva bien vite embarrassée par les bienfaits de la cuisine magique de la petite vieille. Elle sentait ses fesses et ses cuisses animées de mille et un mouvements inédits pour elle, et ses seins devenus lourds et pleins bougeaient en toute liberté dans son chemisier de coton. Elle en vint même à rougir, car elle sentait ses parties les plus intimes elles aussi matelassées de chair douce et chaude. Toute entière absorbée par ces troublantes réflexions, elle sursauta de surprise et de peur quand, se retournant, elle vit derrière elle un grand brigand tout vétu de noir, ses yeux mauvais animés par une étrange lueur. Antoinette fut en proie à la plus grande terreur et courut tant qu'elle put, mais à chaque fois qu'elle se retournait, le brigand emplissait toujours la largeur du chemin de son grand manteau et elle ne gagnait pas un pouce sur lui. Les désagréments que lui causaient ses nouveaux attraits lors de la marche se trouvaient décuplés par la course, et elle sentait les attaches de son chemisier se rompre une à une sous la lourdeur de ses seins. Tout espoir la quitta quand elle vit la lueur d'un grand couteau dans la main du malandrin.
Elle trébucha et tomba dans la poussière, et l'ombre du brigand la domina toute entière. C'est alors qu'elle se rappela les paroles de la vieille. Elle ouvrit le paquet et engloutit l'une des tourtes aussi vite qu'elle le put.
Dans un grand cri, le bandit disparut en fumée ; ne restait de lui que son grand couteau qui luisait d'un éclat rouge dans la lumière du soir. Antoinette sentit le sang battre à nouveau dans ses veines et fut si soulagée qu'elle rit de bon coeur. Mais en voulant se relever, elle ne put que constater avec consternation les bienfaits de la cuisine magique de la petite vieille.
À grand peine, elle se remit debout et mit ses mains sur ses hanches pour en tater la nouvelle épaisseur : ses doigts fins furent si enfoncés dans sa jeune chair qu'elle ne les vit plus. Ses seins étaient si gros et lourds que quand bien même son chemisier n'eut été fendu de part en part, il n'aurait pu en contenir la masse entière. Elle les prit dans ses deux mains et leur matière en débordait de toute part. Ses tétins étaient gros et dressés, trônant au milieu d'auréoles telles que soucoupes à café. Son ventre était maintenant rond comme si elle eut été au point de mettre bas, à la différence qu'il ployait sous la caresse comme un délicat coussin doux comme duvet et chaud comme couette. Son fessier devait bien faire deux pieds d'un bord à l'autre, et Toinette, en faisant aller et venir la chair de ses fesses sous ses doigts, se disait qu'il avait maintenant peu à envier par la taille à l'arrière-train des plus belles juments du pays, et par la douceur surpassait tout ce qui vivait et avait un cul. Touchant son visage, elle sentit qu'il était inchangé et avait conservé toute sa finesse et son incomparable beauté.
Face à pareils désagréments, toute autre âme que la brave Toinette eut été en proie au plus âpre désespoir. Mais la jeune fille était d'une nature si optimiste et volontaire qu'elle prit son courage à deux mains et malgré la largeur de ses cuisses pressées l'une contre l'autre, malgré ses seins nus qui claquaient entre eux à chaque pas et malgré sa jupe qui il y a peu s'arrêtait au genou mais avait désormais bien du mal à protéger le bas de ses fesses de la fraicheur du soir, elle reprit sa marche le long du chemin en bénissant la vieille de l'avoir sauvée du brigand ; marche néanmoins fort ralentie comme on peut sans peine se le figurer, mais dont le spectacle, s'il a pu être offert à quelque promeneur chanceux, avait de quoi réveiller les morts.
Elle marchait depuis peu quand elle entendit une voix forte et jeune qui chantait gaiement sur le chemin ; Antoinette reconnut d'emblée la voix de son bel amour, Yvain. La panique l'emporta car elle ne pouvait souffrir qu'il la vit à moitié nue, et encore moins maintenant qu'elle surpassait en poids les plus grasses fermières du pays. Elle n'eut d'autre issue que de plonger dans un fourré. Mais le garçon l'avait vu et accéléra son pas pour voir si ses yeux ne l'avaient point trompé, car la créature qu'il avait vu se cacher dans le taillis l'avait fort ému en sa chair. Il s'approcha et s'étonna de voir le joli visage de Toinette émerger du feuillage, les yeux baissés et toute rouge d'embarras. "Bonjour Yvain", balbutia-t-elle. "Bonjour Toinette", répondit-il. "Que faites-vous donc en ces lieux, si loin de vos parents à une heure si tardive ? Les dangers rodent, la nuit, et les esprits tournoient sur les champs. D'ailleurs j'ai cru voir du haut du chemin comme une grande forme blanche entrer en ce taillis, et à votre place j'en sortirais bien vite pour m'accompagner jusque chez vos parents ; je saurai vous protéger des périls qui vous guettent." La jeune fille rougit jusqu'aux oreilles, car elle sentait la largeur nouvelle et peu commune de ses fesses écraser le gazon ; "Je suis bien, là, parmi ces feuilles", dit-elle. "Partez donc, je saurai trouver mon chemin.
- Que nenni ! Le loup rode, et même s'il aurait fort peu à manger sur votre corps de nymphette, il vous aura. Venez vite !"
Soudain, un hurlement bestial s'éleva des collines. Yvain n'attendit plus et plongea le bras dans le taillis pour saisir la main de Toinette. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il sentit ployer sous ses doigts la chair si vaste, si douce et si chaude de son énorme poitrine. Il recula, fort gêné, et Antoinette tomba hors du taillis, les quatre fers en l'air. Ce qui restait de ses vêtements en lambeaux ne cachait rien, et Yvain contempla stupéfait la nouvelle Toinette : ses vastes seins blancs, son ventre rond et doux, ses larges cuisses, ses gras mollets. La jeune fille ne se sentait plus de honte, et voulant cacher les parties les plus sensibles de son intimité, roula sur l'herbe, présentant dans toute sa gloire sa croupe de déesse, blanche, frémissante et toute striée par le gazon. L'émotion qui secouait Yvain ne connut plus de bornes, et il restait là, béat, à contempler sans comprendre les folles transformations subies par celle qu'il aimait tant.
C'est alors que sauta hors du bois un gros loup noir, dont les yeux brillaient d'une étrange lumière. Il gronda et se jeta sur Yvain. Le garçon le repoussa de son baton, mais le loup saisit le bois dans sa gueule et brisa la badine en trois morceaux. Antoinette avait tout vu, et n'hésita plus : elle engloutit la deuxième petite tourte. Le loup poussa un cri et partit en fumée.
Croyant sa dernière heure venue, Yvain se demandait bien par quelle prodige la bête féroce s'était évaporée. Il se tourna vers Toinette, et sa machoire faillit tomber sur le chemin tant il fut ébahi. Sur quatre pieds de large s'étendait la croupe de son aimée, blanche, grasse et si énorme qu'une fesse écrasait le taillis où elle s'était caché. De petites vaguelettes en animait la surface au moindre mouvement de ses cuisses devenues grosses et larges comme des barriques, mais douces comme le plus riche velours. Son ventre s'étalait sous elle comme un épais matelas de duvet sur lequel elle semblait flotter paresseusement. Même si l'inconvenance de la situation était bien sensible à Yvain, il ne pouvait mettre fin à la fascination coupable qu'exerçait sur lui le spectacle de Toinette au pied léger se remettant debout tant bien que mal, ses seins blancs gros comme des outres roulant sur ses flancs, son ventre à la peau fine reposant massivement sur ses cuisses, ses bras gras et gros comme des jambons, et sa paire de fesses large de quatre pieds ondoyant sous ses yeux. Quant à la jeune fille, son parti était pris ; se trouvant entièrement nue devant l'homme qu'elle aimait et voyant quels effets ses nouveaux attraits avaient sur lui, elle avança sur le garçon et l'enlaça passionnément.
Il n'est pas aisé de décrire toute la teneur de l'expérience vécue par le bienheureux Yvain ni toute la richesse des sensations qui l'envahirent à cet instant, mais figurez-vous à quel point il fut environné de chair douce et aimante et peut-être comprendrez-vous qu'il fut sur le point de perdre pied tant son plaisir fut grand. Ils s'embrassèrent avec ferveur, et Yvain put tout à loisir faire courir ses mains sur les océans de douceur carnée qui s'offraient à lui, tout du moins quand l'allonge son bras le lui permettait, car il voyait bien qu'entourer la croupe de Toinette de ses deux bras aurait maintenant requis l'aide d'un second Yvain.
(À suivre)