Mère-grand, le ballon d'or et l'accordéoniste

Il était une fois une femme appelée Mère-grand,
Par son unique petit-enfant,
La peau du jeune homme sombre, les cheveux de l'ancienne blancs
Il avait été adopté, il y a longtemps,

Il était doué, ballon au pied,
Les techniques de ses adversaires, il avait épié,
Un jour, le ballon d'or, à son ex il avait confié,
Voleuse, menteuse, elle l'avait défié.

Il se fichait de la gloire comme de sa première chemise,
Il préférait être seul pour un temps, le mariage partie remise,
Et le forfait commis par la blonde, cette âme grise,
Sur le sportif n'eut pas de prise.

Le lendemain, échographie par ultrasons,
Souffle au cœur, finie la passion,
Sa grande demeure, sa nouvelle prison.
C'est alors que frappa Cupidon...

L'ancêtre débarque à bord de son antique guimbarde,
saute du véhicule, puis au-dessus de la rembarde,
Si vous vous dites qu'elle est folle, pour vous ça barde,
Trouver à son protégé une compagne il lui tarde.

Elle aime les vieilles ritournelles,
Il ne sait pas danser, même pour une belle,
Étonnant, pour le "dribbleur rebelle",
Il doit se ménager, lui dit tel quel.

Il est traîné de force, n'aime pas l'ambiance,
C'est valse-musette, sur la piste de danse,
Dentiers, cannes et cheveux gris, mais la foule est dense,
Et cet accordéon, ça fait vieille France.

Mais en dessous et au dessus, de l'instrument à soufflet,
Tout est beau, tout est pur, il en est soufflé,
Le visage est celui d'un ange, même pas essouflé,
d'avoir joué des heures, piano à bretelles sur gros ventre, il est époustoufflé

Il se dirige vers la scène, le concert terminé,
La ronde rousse, musicienne à minets?!
Il discute avec elle, serein, déterminé,
Elle ne veut plus jouer pour des nostalgiques obstinés.

La mère-grand perd en elle une bonne musicienne, c'est rageant,
Le petit-fils gagne une femme intègre, lui recommande un agent,
Une relation utile pour faire émerger un talent,
Une façon bien à lui d'utiliser son argent.

Un peu plus tard, avec des mains qui lui auraient valu un carton rouge,
Il se forme en apprentissage à manier la gouge,
Fier de son âme sœur et de ses morceaux qui bougent.

De cette histoire c'est déjà la fin,
Une fable, un peu comique, ça se mange sans faim,
Il faut que j'arrête, ou pas, je n'en sais rien, enfin!

oh sympathique dis donc

Merci!