Le groupe de parole

Hey
Ça fait une éternité que je ne suis pas venue sur ce site... Je reviens donc avec un nouveau projet que j’espère tenir !
Il s’agit d’un groupe de parole : chaque message concernera un personnage, plus ou moins réel, inventé, fantasmé. Tous auront en commun qu’ils aborderont un point de vue sur le poids et le corps en général.
Bien sûr, je vous invite à participer avec moi, à créer vos petits personnages que ce soit pour raconter votre histoire ou une totalement inventée
Je vous laisse avec le premier personnage, qui me tenait a coeur. J’espère que cela vous plaira


🪴🪴Marie:🪴🪴
Assise sur une vieille chaise au plastique déteint, je n’écoutais que très vaguement la voix forte et assurée qui résonnait dans la pièce, mon cerveau étant trop occupé dans de savants calculs.
C’est ma mère qui m’avait traînée là, devant ce vieux bâtiment préfabriqué vieux comme le monde, qui sentait le moisi et qui devait, sans aucun doute, renfermer le plus gros gisement d’amiante que le monde n’ait jamais eu. C’était le deal: j’acceptais de participer aux réunions du groupe de partage sur le poids et le corps, et en échange je n’étais pas obligée de retourner dans le centre anti-TCA que j’avais quitté quelques semaines plus tôt.
Le groupe, présidée par Manuela, une portugaise obèse d’une cinquantaine d’année, se rassemblait chaque mercredi pour échanger sur l’amour de soi, de son corps, et de son poids...Ainsi, il y avait toutes les morphologies, tous les âges, toutes les maladies.

Quelques minutes plus tard, ce furent les applaudissements de la salle qui me ramenèrent à la réalité. Nathalie, une ancienne obèse opérée d’un by-pass venait de finir son long monologue sur l’acceptation d’une nouvelle image de soi.

” Très émouvant Nath’ vraiment bravo pour ton parcours...Allez, on continue ? Le suivant est....Thomas ! Bonjour Thomas, bienvenue parmi nous ! C'est la première fois que tu viens ici ? Allez, reprenons un pasteís de nata, c'est moi qui les ai fait, allez-y !”
Elle fit passer une assiette débordante de ces petites pâtisseries bourrées de crème...combien de calories pouvait il y avoir dans ces choses sérieux ? Allez, 110 ? 130? Je déclina gentillement la proposition quand l'assiette arriva à mon niveau, et me tourna vers le garçon qui allait parler.
Il n’avait pas l’air à l’aise..je ne savais pas si c'était du à ses grosses joues bien rouges, ou sa chemise bien trop étroite qui s’écartait entre chaque bouton, mais cela lui donnait un air timide relativement mignon. Il n’avait fait qu’une bouchée du gâteau portugais et s’apprêtait à raconter son histoire. Mon cerveau lui, reprenait son leitmotiv calorique, transformant en nombre le moindre des ingrédients des pasteis, se détachant complètement de la réalité qui m’entourait.

Quand ce fut enfin mon tour, je racontai, toujours avec la même lassitude dans la voix, l’histoire de ma triste vie.
” Tout a commencé à l’école primaire, j’étais cette petite fille, vous savez, celle qui est un peu trop rondouillarde et qui par conséquent peut être moquée. Suite à une remarque du médecin, mes parents ont décidé de me mettre au régime. J’avais 6 ans. Depuis, je n’ai pas cessé de me torturer avec mon poids. J'ai longtemps trainé un petit excès, un ventre bien rond qui marque les t-shirts, des cuisses potelées qui te touchent, des fesses grasses, qui remuaient quand je courrais. A la fin du primaire, mon corps d’enfant avait même deux petits seins de graisse qui surplombaient les trois bourrelets de mon ventre.
C’est au collège que les choses se sont corsées. Le vocabulaire des autres enfants se développait et leurs insultes prenaient en violence. J’étais ”bouboule” , la ”petite grosse” la ”grosse vache”, celle dont on pointe du doigt le ventre rond quand elle est au tableau, dont on rigole dans les vestiaires de sport...Je me sentais déjà mal à cette époque. Mais j’étais jeune. Le poids était tabou dans ma famille, tabou avec mes amis, tabou avec moi même. Je n’avais pas les capacités pour entamer seule un régime. Alors je laissais passe le temps, bien décidée à changer,un jour, pour devenir mince.
C’est au début du lycée que tout a commencé pour moi. J’ai entendu parler de régimes miracles, de filles si maigres qu’elles en mourraient... J'ai pris les renseignements. Petit à petit, j'ai commencé à restreindre les doses. D’abord 3, puis 2, puis un seul repas par jour. Une pomme puis une demi pomme. Puis, rien. Vide. Ventre vide, corps vide, énergie vide, pensée vide. Malaise. Je perdais bien et ça se voyait : certains garçons commençaient à me tourner autour. Il aura fallu une rupture amoureuse pour que je gâche tout mon travail : 4 mois: +8 kilos. S’en suivirent deux ans de classes préparatoires, un travail acharné pour être la meilleure possible. Je m’étais jurée de me consacrer uniquement aux études pendant vingt quatre mois, sans penser ni aux sorties,ni aux garçons, ni aux régimes. Le résultat s’est bien fait sentir: de nouveau +8 kilos. J’étais devenue grasse. Vraiment grasse. Je peinais à cacher mon double menton, mes joues prenaient une place folle, recouvrant mes yeux quand je souriais. Mes seins, d’ordinaires petits, étaient plus ronds et le soutien-gorge s’enfonçait dans ma chair, créant, dans le dos, 3 gros bourrelets qu’on pouvait prendre à pleine main. Mon ventre s’étendait devant et sur les côtés, formant une large bouée autour de ma taille. Assise, trois gros boudins se formaient, et le dernier recouvrait mes sous vêtements et le début de mes cuisses.
Ces dernières étaient à l’image du reste de mon corps : boursoufflées. La cellulite les faisaient trembler quand je marchais et elles frottaient l’une contre l’autre, irritant les toutes nouvelles vergetures dont j’avais hérité. Mes fesses, ou plutôt ma culotte de cheval, ne rentrait plus dans les pantalons, et débordait disgracieusement sur les côtés de ma chaise de bureau. J’étais obèse. Je haïssais mon corps et j’avais hâte de finir l’année scolaire pour me mettre au régime. Tout était prévu:le nombre de calories par repas, les exercices de sport, les dates de pesées. Et avec autant d’application que pour ma prépa, j’ai respecté chaque détail du script préparé. Les kilos s’envolaient à une vitesse folle, je rentrais de nouveaux dans mes vêtements. Les gens me félicitaient pour le changement, tout allait pour le mieux. Et puis, au bout de quatre mois, avec un chiffre descendu d’une dizaine sur la balance, mon entourage à commencé à s’inquiéter. J’avais tout le temps froid, j'étais pâle, triste, fatiguée, je perdais mes cheveux, mes lèvres viraient au violacé et ma peau couverte de sécheresse et d’héchymoses. Je vois bien ce dans quoi j'étais en train de tomber. Mais j’aimais ça, j’aimais l’idée d’être si maigre que cela en devienne dangereux, pouvoir rentrer dans les plus petites tailles du magasin, voir mes os qui apparaissaient doucement sur mon corps. Je ne pouvais plus m’arrêter. J’ai continué ainsi jusqu’à ne peser l’équivalent de trois pacs d’eau. Je ne mangeais plus rien, me contentais d’eau et de café sans sucre. Je dormais toute la journée, me levant uniquement pour boire, me laver et aller aux toilettes. Même les abdominaux je les faisais au lit. J’étais un cadavre. C’est un des rares jours où je du sortir pour faire des courses que tout s’arrêta. Sur le trottoir, devant tout le monde, mon corps décida de dire stop, et je m’effondrai au sol. Les détails restent flous, quelqu'un aurait appelé les pompiers et l’hôpital ma mère...quelque chose du genre. Après m’avoir gardée quelques jours, le CHU me libéra, s’accordant avec mes parents sur l’urgence de me placer dans un hôpital spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire. Je finis par accepter. J’avais 21 ans, des parents aimants, un copain parfait, des études prestigieuses...je ne voulais pas tout gâcher...Je restai six mois là bas puis décidai avec mes parents, qu’il était temps que je me reconstruise seule....alors, me voilà.” Je finis ma narration en lâchant à mon auditoire ce qui semblait être un sourire. Je n’aimais pas m’étendre sur mon état d’esprit actuel, qui me semblait déjà trop compliqué pour moi, alors encore plus pour les autres.

”merci pour cet émouvant partage Marie. Nous te souhaitons le meilleur pour l’avenir et ferons tout notre possible pour t’aider” elle frappa dans ses mains et fut rapidement suivie par les autres. Ça y est, j’avais parlé, au suivant maintenant.

C'est très intéressant comme perspective! Et c'est très touchant aussi!

Marie :
"Je pivotai sur ma gauche pour voir qui serait le suivant à parler: je le connaissais, il venait depuis quelques mois ici.
Sammy devait avoir une trentaine d'années, et je pense pouvoir dire sans me tromper, que c'était l'homme le plus gros que j'avais vu de ma vie. L'assise de sa chaise paraissait minuscule par rapport à son imposant derrière. Mais il n'avait pas le choix que de s'asseoir, la marche devenait de plus en plus compliquée pour lui, et rien que se lever l'essouflait.
Je lui tendis le vieux micro que l'on utilisait pour parler lors des semaines où il y avait du monde. Il se pencha vers moi, non pas sans mal, et attrapa l'objet avec ses gros doigts boudinés."

Sammy :
"Salut à tous, pour ceux qui ne me connaissent pas, moi c'est Sammy, j'ai trente et un an, déjà, et si je suis ici aujourd'hui c'est pour vous dire de vivre. C'est con dit comme ça je sais, mais y'a encore trop de gens qui s'enferment derrière leurs apparences, et s'imposent une soi-disant pression de société pour vivre. Vous savez ce que j'en pense moi de la pression de la société ? De ces magasines qui vous vendent la solution miracle pour des abdos bétons ? Des régimes pour avoir le corps de Zac Effron ? Je m'en contre fout de tout ça. Aujourd'hui, je pèse 289 kilos, et je suis l'homme le plus heureux du monde.
J'ai pas toujours été comme ça non...Comme beaucoup ici, j'ai toujours été gros. Le petit gros de l'école, celui qui a plusieurs goûters pour seize heure, celui qui était toujours choisi en dernier en sport...C'était moi. Et pendant longtemps j'en ai souffert, en primaire puis au collège et lycée, être le gros dont aucune fille ne veut... Après le bac, j'ai fait une école d'ingénieur...A défaut d'être beau, je voulais au moins être intelligent...et bordel qu'est ce que j'étais con au fond !
En parallèle de mes études, j'essayais de manger sain, de faire du sport, parce que je me disais qu'en rentrant dans la norme, je serais heureux et que j'aurais une bien belle vie, des belles filles qui s'intéressent à moi, un boulot qui me plaît...Correspondre aux attentes de la société, être le parfait petit Ken avec la parfaite petite Barbie...
Finalement, il m'aura fallu un accident de voiture,  un traumatisme crânien et 3 jours de coma pour comprendre ce que c'était que la vie. La vie c'est super précieux les gars !
Après ça j'ai décidé de ne plus me restreindre, de ne plus chercher à rentrer dans une de leur foutue case de normalité. J'allais vivre comme bon me semble et être heureux ainsi..Et vous savez ce qui me rend heureux ?
Les fast-foods hahaha !
Sans rire, je me suis lâché...Aucune limite, depuis trois ans je mange ce que je veux, quand je veux: hamburger, pizza, pâtes, gâteau, chantilly .. la totale !
Alors oui, je le dis, je suis gros, même très gros, mais j'aime ça !
J'aime sentir mon ventre qui grossi de jour en jour, voir mes seins qui tombent, les bourrelets sur mes bras, mes grosses joues...j'aime tout et je prend du plaisir à cultiver mon corps ! Eh ouais ne croyez pas n'importe quoi les gars ! Un corps comme ça ça s'entretient !
D'ailleurs, je dois vous avouer qu'en ce moment j'ai une petite lubie, j'adore mettre des t shirts un peu trop petits qui me boudinent bien et surtout, qui laissent mon ventre pendre à l'air libre en dessous. Comme ça quand je marche les gens le voient bien se balancer de gauche à droite, presque au rythme de mon essoufflement !
Et pour ceux qui auraient encore peur de se lancer, sachez aussi que sentimentalement parlant tout roule. Depuis six mois maintenant, il y a une jolie fille qui partage ma vie. Elle s'appelle Chiara, et elle fait un sixième de mon poids. C'est pas une fat admirer ou quoique ce soit hein ! Elle s'est adaptée avec le temps et elle a appris à y trouver du plaisir...parfois même, elle me nourri ...J'adore ça vraiment !
Enfin voilà, c'est pas grand chose mais c'est globalement tout ce que j'avais à vous dire aujourd'hui. Vivez pour vous, comme vous vous sentez, et pas pour les autres !"

Un homme pris la parole, stéréotype du "beau gosse" selon les normes occidentales actuelles.

"Salut, moi c'est Clint. Inutile de vous dire qu'avec un prénom pareil, je ne suis pas parti super gagnant dès le départ. Comme vous vous en doutez, mes parents étaient fan de .... Clint Eastwood, surtout ma mère.
Ils avaient de grands projets pour moi quand j'étais enfant, docteur, bien fait, gentil et qui rentrait bien dans toutes les cases de notre société actuelle. Hélas pour eux, jusqu'à mes 14 ans, j'étais "bouboule", "tas de saindoux", "cheveux gras", "dents d'or". J'avoue qu'à l'époque je ne prenais absolument pas soin de moi, le sport c'était sur ma nintendo et je passais mon temps à manger des "yes". Enfin pas que ça car, bizarrement, j'étais très difficile pour manger et donc cela tournait beaucoup sur des pâtes, des pizzas, des frites. Et même si mes parents me fournissaient viande et légumes en quantités, j'en mangeais très peu ou alors avec énormément de sauce, ketchup, mayonnaise, andalouse. Et puis au niveau scolaire, c'était pas vraiment ça non plus, élève moyen car j'en avais rien à foutre, je ne revisais jamais et je faisais toujours en sorte d'avoir un peu plus que la moyenne, histoire qu'on me foute la paix et que je puisse jouer tranquille.
J'ai un peu vrillé après mes 14 ans car je suis tombé amoureux de Sabrina, une "grosse" de ma classe. Alors que les filles ne m'intéressaient pas du tout, j'ai remarqué des choses qui me faisait écho entre mes cuisses. J'étais assis derrière elle depuis 2 ans et c'est entre 14 et 15 ans que j'ai remarqué que son cul dépassait l'assise de la chaise et cela m'a fait quelque chose. Ensuite, j'ai vu que parfois, ses poignées d'amour ressortaient de son pantalon et de son t-shirt et là aussi, cela me faisait des choses. Ses doigts tout boudinés étaient une promesse mais je ne savais pas de quoi à l'époque. Pleine de ma confiance mais aussi de ma timidité, je me suis approché d'elle un jour à la sortie de l'école pour lui demander de sortir avec moi. La réponse a été cinglante et punitive "Sortir avec un gros dégueu comme toi, jamais de la vie".
Un peu avant 15 ans je pesais 97kg, ma mère ne voulait surtout pas que je passe la barre des 100kg et mon père m'avait dit que si je la dépassais, il ferait en sorte que toute la ville le sache. J'ai commencé un régime et je peux dire encore aujourd'hui ce que je mangeais à ce moment là car je n'ai mangé que ça quasiment pendant 2 ans, du thon avec de la mayonnaise et du maïs. A 17 ans je pesais 61kg. Je n'avais jamais perdu de vue Sabrina même si on avait changé de classe. Elle avait encore grossi mais était surtout encore plus belle. Je suis retourné la voir pour lui demander à nouveau de sortir avec moi et elle m'a regardé d'un air dédaigneux "Tu t'es vu? T'as la peau sur les os, pas de muscles, tu ressembles à un piquet. Dégage la crevette, moi ce sont des hommes, des vrais avec des tatouages et badboy que j'aime".
2 semaines après ce refus, je quittais l'école alors que j'allais passer le bac. 2h de muscu/jour, 1h de cardio/j, 6 jours par semaine. Des petits boulots à la con car mes parents m'avaient foutu dehors de chez eux. J'ai fait comme tous les jeunes cons, branleurs et sans le sous, j'ai dealé pour arrondir les fins de moi. Au final ce ne sont pas les fins de mois que j'ai arrondis mais c'était ma 1ère source de revenu. A 20ans je pesais 79kg, 7% de gras sur le corps. J'avais au moins réussi une chose que mes parents voulaient, j'étais rentré dans les canons de la société, j'étais un beau gosse. Des cheveux rasés sur un côté, une grande mèche rebelle, des bras comme des bûches, des tatouages sur 1 bras et qui repart dans le dos pour finir à l'arrière d'une cuisse, de méchantes cicatrices dûes à des "accords commerciaux" qui ne se sont pas bien passés. En allant à une soirée, sur qui je tombe, Sabrina. Vraiment par hasard car je ne l'avais pas revu depuis qu'elle m'avait "jeté". Elle était toujours magnifique, encore plus grosse mais c'était la seule qui assumait vraiment ses rondeurs comparés à toutes les autres "grosses" que je voyais dans la soirée. Elle avait une tunique blanche et bleue, avec un décolleté qui mettait en avant sa poitrine plus que généreuse. Son ventre qui pendait déjà pas mal était très rebondi mais on devinait facilement les 2 énormes bourrelets qu'elle devait avoir quand elle s'asseyait. Elle avait des bras plus larges que les miens et des cuisses épaisses qui me donnait envie d'être coincé entre elles. Cette fois j'y suis allé en conquérant, j'étais tout ce qu'elle aimait et j'avais ma réputation de badboy avec moi. Je me suis approché d'elle comme un tigre qui fonce sur sa proie. Elle m'a vue et j'ai remarqué qu'à son regard, elle avait capté qui j'étais et ce que je venais faire ça, et c'était pas du tricot. Ma bière à la main, je me suis approché à moins de 50cm d'elle et de but en blanc je lui ai dit "Je suis suffisamment badboy et musclé pour toi? Et j'ai assez de peinture sur le corps pour refaire la joconde. Et j'ai du fric, beaucoup de fric. D'ailleurs, si t'as l'intention de me pomper mon fric, sache que je me suis fait tatouer un billet d'1 dollars sur la b..." Pour seule réponse, elle a pris ma bière et me l'a renversé sur la tête.
Beaucoup de monde ont rigolé et là, une espèce de malabar, 3 fois comme moi s'est approché d'elle, l'a embrassé et lui a pris le ventre à pleine main en jouant avec et a dit en me regardant " c'est ça qui te plaît?" Il a ensuite remonté la tunique de Sabrina pour laisser apparaitre son ventre et ses cuisses et la caresser "C'est ça qui te fait bander?" Il lui a écarté les cuisses d'une facilité déconcertante et a soulevé son ventre pour atteindre son sexe "C'est ça que tu aimerais avoir?" Et là il l'a embrassé et j'ai cru qu'il allait l'étouffer car sa langue avec l'air en proportion du gars et devait certainement prendre toute la place dans sa bouche. Il se retourna vers moi et me dit "dégage de la ville, dégage de la région, dégage de ce pays, les loosers comme toi n'ont pas leur place".
Le lendemain j'ai pris la route et j'ai tout laissé. Humilié, abattu, je me demandais à quoi à servi tout ce que j'ai fait depuis mes 14 ans. J'étais heureux avant, je n'avais besoin que de ma nintendo et de mes "yes".
Ma voiture m'a amené ici, dans cette ville, et j'ai trouvé un boulot de bibliothécaire car, c'est bien la seule chose que je faisais encore, c'était de lire. Et si je suis ici, c'est à cause de Virginie, la caissière dans la bibliothèque où je bosse. Elle ressemble à Sabrina, et pas qu'un peu, le même physique, la même coupe de cheveux mais tellement plus douce. Nous nous sommes vue plusieurs fois en dehors du boulot et on a fini par coucher ensemble un jour, sans crier gare ni rien. Elle avait remarqué que j'étais toujours en train de l'épier, toujours a chercher des occasions de l'avoir dans mon champs de vision et surtout, j'étais toujours là quand elle avait besoin d'un coup de main pour ranger les livres non vendu.
Je crois que les femmes ont un radar lorsqu'il y a quelque chose qu'un homme cache. A peine avions nous fini de coucher ensemble qu'elle m'a demandé de but en blanc " Avoue que tu aimes les grosses. Cela fait quelques temps que je regarde où vont tes yeux et après ce que l'on vient de faire, tu n'as pas arrêté de me prendre le ventre, jouer avec, le secouer, tu as fait pareil avec mes fesses et mes cuisses. J'ai senti que tu allais dans tous les plis où j'ai des bourrelets." Mon corps et mes gestes m'ont trahi, et pour la 1ère fois de ma vie j'ai pu avouer "oui" ai-je simplement répondu.
Elle s'est alors approchée de mon oreille et m'a chuchoté " Je dois aussi t'avouer une chose, je suis dans un fétiche sur le gain de poids mais je n'ai jamais osé le faire franchement. Je l'ai toujours fait par petits à-coups et parfois je maigrissais un peu derrière à cause de la honte que j'avais. Mais là, malgré les partenaires que j'ai pu avoir, ta manière de me regarder et de me toucher m'a fait me sentir comme jamais je me suis senti avant. J'étais uni, moi-même et heureuse." Elle écarta ses cuisses et me chevaucha, elle approché son visage du mien, a pris ma main et la placé sur son ventre et l'a obligé à prendre son bourrelet " Je voudrais que tu me fasses passer ce cap de la honte, je sens que tu es la bonne personne" et on a refait l'amour derrière.
Voilà, mon parcours et je ne sais toujours pas pourquoi je suis ici à parler de ça.

J'aime la façon de penser de Sammy.