FEEDEEFAT
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

FEEDEEFAT

Communauté de gainers, feedees et feeders francophone
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion

 

 La nouvelle vie de Hervé

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Artroïn
Goûte aux conversations



Féminin Nombre de messages : 92
Age : 27
Localisation : Paris
profession : Etudiante
loisir : A vous de voir
Date d'inscription : 13/10/2016

La nouvelle vie de Hervé Empty
MessageSujet: La nouvelle vie de Hervé   La nouvelle vie de Hervé Icon_minitimeVen 05 Jan 2018, 02:59

Alors, je sais que le prénom du héros est nul mdr, mais bon on est pas là pour ça

Première partie : la rencontre
Comme bien des gens Hervé a une mère et comme bien des mères elle disait : « Ne mange pas tant ! Tu vas devenir énorme ! Regarde-moi ces honteux bourrelets ! C’est répugnant ! » De ce fait comme tant d’enfant à l’âge où on a toujours faim il mangeait rien. Sa mère était très stricte, si bien qu’à vingt-deux ans il n’avait toujours pas osé goûter aux sucreries et n’avait jamais été dans un de ces restaurants américains où l’on ne fait que des hamburgers. La seule chose qui savait dessus c’est que littéralement cela signifie le jambon du bourgeois, cependant le goût…
Il s’était réfugié dans la lecture et avait transformé sa soif et sa faim infini en une soif de connaissance. Presque deux fois par jour il se rendait dans des librairies connues comme la Fnac et des moindres que seuls les vrais lecteurs connaissent. Si bien qu’il connaissait par cœur des vers de Victor Hugo et de Verlaine en passant par Baudelaire. Il lui arrivait ainsi davantage de discuter avec des gens du troisième âge, voir plus, qu’à des jeunes femmes. Il eut même une fois une discussion houleuse avec une ancienne professeur de français sur une traduction du dramaturge Shakespeare.
Enfin vous l’aurez compris, Hervé était au point mort dans sa vie sociable. Pas tout à fait grâce à un ami à lui. Ce dernier n’aimait pas la lecture et ce genre de choses ennuyeuses. Toutefois il fut obligé de s’y rendre, un cadeau pour son père. Bien sûr il prit Hervé pour guide.
Pour faire simple ils allèrent à la Fnac. Le livre fut vite trouvé, mais c’est le passage à la caisse qui nous intéresse. Ou du moins l’hôtesse de caisse, comme l’on doit le dire aujourd’hui, pour ne pas froisser leur égo. Hervé trouvait ça drôle de les comparer à des hôtesses de l’aire. Mais revenons sur la caissière.
Elle avait une longue chevelure brune qui lui descendait jusque dans le bas du rein. Son visage était illuminé par deux saphirs. Ces deux gemmes bleutées se trouvaient au-dessus d’un nez fin et ce dernier surplombait une bouche ciselée et parsemée de pourpre. Ce visage qui avait de nombreuse qualité n’affichait malheureusement qu’un air détaché d’ennui, alors qu’un sourire aurait fait office d’un beau soleil. En dessous de cette bouche un double menton. Oui, ce qui pour sa mère aurait été signe de dégout pur, était signe de beauté pour lui. Hervé aimait les femmes rondes. Autant dire que personne ne le savait hormis sa conscience qui harcelée par le souvenir des injonctions maternelles le réfrénait.
En lui avait alors grandi l’amour des brefs instants, celui responsable des coup de foudre, pointe des flèches de cupidon. Il rêvait lui parler, mais de quoi ? Il voulait l’inviter, mais pour aller où ? Et pour une femme de sa corpulence (qu’il estimait à plus de cent-vingt kilos) cela ne serait-il pas déplacé ? Elle me jettera aussitôt, pensait-il. Tant de question qui lui pourrissait le cerveau. Toutefois son ami qui avait vu clair dans son jeu, car si les mots ont besoins d’être dit à voix haute, les yeux révèlent les penser plus aisément.
« Je sais enfin ton genre de femme ! Quel bonheur de te savoir hétéro.
- Comment ça ?
- Bah, avec le temps, en tant qu’ami on se pose des questions, surtout que je suis ton seul ami. Du coup…
- Pas ça imbécile.
- Ah, ton genre de femme ? Tu crois que j’ai pas vu la manière dont tu dévorais des yeux la caissière. Je suis même sûr que tu sais son nom.
- C’est faux !
- Cette Juliette…
- Hélène.
- Piégé ! Tu vois j’en étais certain. Tu devrais tenter le coup.
- Moi ? tu parles, la timidité me ronge.
- C’est une vilaine excuse. Te moque pas de moi et va lui parler la prochaine fois que t’y vas. »
Sur le moment ces paroles eurent que peu d’effet pour Hervé, mais ses échos, eux, raisonnèrent longtemps. Le lendemain il y retourna avec la ferme intention de lui parler. Il prit un livre au hasard et se rendit aux caisses. Il chercha du regard, mais il ne le trouva pas. Elle était absente, ou malade, peut-être les deux, ou tout simplement ce n’était pas son jour de travail. Il sortit de la Fnac.
Toute sa force l’avait quitté. Il traversa la route et allant chez lui. Soudain, passant près d’un Mac Donald, son regard s’arrêta, mais non ses jambes, si bien qu’il faillit percuter une veille dame et son chien. C’était Hélène. Elle était assise seule et mangeait un burger.
Hervé avait lu trop de livre romantique et de film du même genre pour ne pas savoir que cette occasion ne se reproduirait pas avant longtemps. Sans réfléchir il alla aux caisses automatiques et commanda un menu sans faire attention à ce qu’il faisait. Ses yeux vérifiant qu’Hélène ne partait pas entre temps. L’addition sorti de la machine et il alla au comptoir récupérer sa commande. Il prit son plateau et une grande inspiration et s’assis en face d’elle.
« Puis-je ?
- Vous demandez mais vous êtes déjà assis.
- C’est vrai excusez-moi.
- Pas de problème. J’ai l’impression de vous avoir déjà vu avant, c’est étrange.
- Pas vraiment, je vais souvent à la Fnac d’en face.
- C’est pour ça. Donc vous savez qui je suis et vous ? vous êtes ?
- Hervé.
- Excusez-moi mais, c’est un prénom de vieux.
- Disons que ma mère fut toujours vielle dans sa tête. » Hélène esquissa un sourire.
« Cela fait plaisir à voir, dit Hervé.
- De quoi ?
- Un sourire. Vous ne souriez presque jamais quand je vous vois. Vous avez toujours la même tête bougonne. Je puis dire que vous n’aimez pas votre travail.
- Ça se voit tant que ça ? Faut que je fasse attention sinon je vais être viré. » Le sourire ne la quittait plus. « Vous en tout cas ça se voit que vous avez faim !
- Pourquoi ?
- Si pour votre carrure un menu xl est normal, on n’a pas le même métabolisme et j’aimerai avoir le vôtre.
- A vrai dire, je n’ai pas fait attention à ce que je prenais.
- Même pas au moment de payer ?
- Non. » Hélène ne put s’empêcher de rire. « Mais qu’est-ce qui accaparait tant votre esprit.
- Vous.
- Et bien vous êtes direct, remarquez on gagne du temps.
- J’avais peur que vous ne partiez avant que je ne puisse m’assoir, d’ailleurs le serveur et sa lenteur m’ont angoissé. Pour tout dire je n’étais même jamais venu dans un endroit pareil avant.
- Dans un endroit pareil ? cet endroit j’y vais tous les jours pour la pause déjeuner. » (comme quoi cette chance aurait pu donc se reproduire). « Vous n’avez donc jamais mangé un burger ?
- Non jamais.
- Dans ce cas je veux voir cette première fois de mes propres yeux. »
Hervé ouvrit le carton et ce qu’il vu le dégouta, mais ne voulant décevoir il le prit à pleine main. Il ouvrit la bouche, croqua et avala. A sa grande surprise le goût n’avait rien avoir avec le visuel. Au contraire, il aimait. Il enchaina trop grande boucher, mais dû s’arrêter pour s’abreuvoir. Là, encore ce fut une surprise pour lui. Il venait de découvrir qu’il aimait le coca.
« Eh bien, vous avez l’air d’apprécier. Puis-je vous piquer une fritte, j’ai encore un peu faim.
- Je vous en prie." Hélène piocha une grosse poignée de fritte et la goba. « Vous aussi vous avez l’air d’avoir faim. Pourquoi avoir prit un si petit sandwich et pas de fritte ?
- Pas à cause d’un manque d’appétit c’est clair, mais plutôt du regard des autres.
- Quel regard ?
- Bah la dernière fois que j’ai commandé deux menus xl pour moi seul le serveur m’a regardé bizarrement et je suis arrivé en retard au travail.
- C’est pas grave. » Hervé se releva et retourna aux bornes automatiques prendre un deuxième menu xl et l’apporta à Hélène. « Faites-vous plaisir autant que je me fais plaisir, rétorqua-t-il simplement.
- Je vous rembourserai.
- Pas la peine, vous avez remarqué à quel point j’étais direct, disons que c’est la suite logique.
- J’espère que vous ne considérez pas cela comme une invitation à diner ?
- Pourquoi ? Cela s’en rapproche fortement quand même.
- Une invitation dans un fast-food, ce n’est quand même pas très romantique, au moins c’est atypique.
- Je ne sais pas si c’est romantique, mais au moins maintenant je suis certains que nous aimons tous les deux ce que l’on mange. » Hélène ne put s’empêcher de rire une fois de plus.
« Qu’est-ce que vous lisez ? demanda-t-elle.
- C’est-à-dire ?
- Bah le livre qui est posé sur le plateau.
- Merde, s’écria Hervé. » Il avait oublié de payer le livre qu’il avait prit au hasard. Triste qu’il n’eût pas trouver Hélène aux caisses, il avait oublié qu’il tenait un livre et était sorti du magasin.
- De la merde, c’est curieux ?
- Non. En vérité j’ai pris un livre au hasard puis je me suis dirigé vers les caisses pour essayer de vous trouvez et de vous parler, mais…
- Mais j’étais ici.
- Et du coup j’ai oublié de payer.
- Un voleur, je n’aurai pas cru ça de vous.
- Mais, non…
- Je garde le secret à une condition.
- Laquelle ?
- On se revoit demain ?
- Une condition bien laxiste, répondit-il en rigolant.
- Oui, mais c’est la mienne. Et cette fois-ci je payerai mes deux menus moi-même. » Sur ces mots elle se leva. « Il faut que je retourne au taff.
- A demain. »
Intérieurement Hervé n’avait jamais été aussi heureux de sa vie. Que d’exploit accompli en une journée et de nouveautés faites. Il resta un moment assis et la faim le tiraillait encore si bien, que perdu dans ses pensées qui planifiaient déjà le lendemain, il commanda un troisième menu xl, mais pour lui. Le serveur lui fit des yeux interrogatifs, mais Hervé ne les vit.
Le soir, pour rester sur la même lancer il acheta un paquet de dix mars et un paquet d’autant de lion. Il les finit tous. Il avait aussi acheté une bouteille de Spite d’un litre cinq qu’il finit aussi. Il était repu. Il n’avait jamais vu son ventre aussi rond et dur. Le gaz du Sprite remontait doucement et il rota plusieurs fois. Il ne pu s’empêcher de se rappeler sa mère le grondant lorsqu’il avait malheur de roter non loin d’elle. Toutefois à ce souvenir il esquissa un sourire.


Revenir en haut Aller en bas
nolifetokyo
Gourmand de paroles



Masculin Nombre de messages : 275
Age : 29
Localisation : 94
Date d'inscription : 26/08/2012

La nouvelle vie de Hervé Empty
MessageSujet: Re: La nouvelle vie de Hervé   La nouvelle vie de Hervé Icon_minitimeVen 05 Jan 2018, 17:23

Oh c'est mignon tout plein hâte de voir comment va évoluer Hervé!
Revenir en haut Aller en bas
http://nolifetokyo.tumblr.com/
Yato
ADMIN
Yato


Féminin Nombre de messages : 267
Age : 24
Localisation : Dans ton frigo
profession : Câlineuse de peluche à temps partiel
loisir : Jeux vidéos, poissons, sport, coquillages, séries/films, poulpes, mangas
Date d'inscription : 27/08/2017

La nouvelle vie de Hervé Empty
MessageSujet: Re: La nouvelle vie de Hervé   La nouvelle vie de Hervé Icon_minitimeSam 06 Jan 2018, 13:10

C’ets vraimznt une super histoire, hate de lire la suite Wink
Revenir en haut Aller en bas
Hélios
Goûte aux conversations
Hélios


Féminin Nombre de messages : 83
Age : 37
Date d'inscription : 02/11/2014

La nouvelle vie de Hervé Empty
MessageSujet: Re: La nouvelle vie de Hervé   La nouvelle vie de Hervé Icon_minitimeMar 16 Jan 2018, 08:30

La suite!!!!
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La nouvelle vie de Hervé Empty
MessageSujet: Re: La nouvelle vie de Hervé   La nouvelle vie de Hervé Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La nouvelle vie de Hervé
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Nouvelle vidéo
» Présentation - nouvelle
» Nouvelle vidéo.
» Une nouvelle rubrique
» Nouvelle feedee

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FEEDEEFAT :: Médias :: Litterature !-
Sauter vers: