Ma très chère amie Titine m'a laissé l'appartement pour accueillir ce jeune homme en visite à Paris. Il est là pour quatre petits jours, je dois profiter de sa présence, de son joli visage... On s'est beaucoup parlé virtuellement et pourtant je suis tellement timide maintenant qu'il est là. Je pense l'aimer, il le sait déjà. "Attention Alison, il ne faut pas aller trop vite. Tu te souviens où cela t'as mené la dernière fois."
Mais la dernière fois c'était un garçon banal, d'une beauté froide. Lui est tellement gros et je redeviens une toute jeune fille, surprise par la chaleur qui monte depuis son bas-ventre devant le premier être qu'elle désire.
Je le fait dormir au salon sur le solide canapé-lit qui supporte bien le poids de toute la famille. Moi j'irai dans la chambre de Titine. Je serais bien restée avec lui mais ça ne se fait pas... Je m'allonge mais ne dors pas, il est juste à côté c'est impossible.
De longues minutes passent et j'entends un bruit rauque. Il ronfle bizarrement?! Trop bizarrement. Avec ses plus de 160 kilos il dois être en train de s'étouffer ou alors il fait de l'apnée du sommeil comme moi. Je vais voir!
Son ordinateur portable est resté allumé. Je m'approche tout doucement, il ronfle moins fort, il m'a peut-être entendu... Je reste plantée là, et je passe du mode furtivité nocturne à celui de vilaine fille voyeuse.
Mon oeil devient perçant dans l'ombre et la lueur bleutée de l'écran. Il n'y a que le drap sur lui qui recouvre son ventre, je peux voir le début de son torse et ses bras qui semblent tendres et doux. Je me demande s'il dors nu. Je pourrais vérifier après tout je sais comment est fait un homme. Mais celui-ci est différent: trop d'idées me passent par la tête. Pourquoi je me suis contentée d'embrasser sa joue pour lui dire bonne nuit? J'aurais dû proposer de rester encore un peu. Non, j'ai fuit dans une chambre à part et maintenant je me retiens de le réveiller, de chasser ce drap qui me cache le corps de celui que j'aime.
Je pourrais lui imposer mon envie de lui, me serrer contre son corps massif. Toutes cette chair et cette graisse en trop j'y enfoncerais mes doigts. Tout ça n'est pas superflu, c'est à moi! Je mordrais, je sucerais, je lui userais la peau du ventre. Et surtout je presserais mes lèvres contre les siennes et pousserais mon coeur contre le sien pour prouver que, à lui qui ne ressemble à personne d'autre, combien je suis prête à l'aimer!
Non, il ne faut pas brusquer un être aussi beau. Calme-toi Alison, laisse ton coeur où il est et ne le fait pas bêtement descendre entre tes cuisses.
Je me penche sans bruit vers son visage et je fais comme ma mère fait pour moi quand je ronfle trop: je murmure doucement "tourne-toi, tu ronfle". Une phrase magique, il se met sur le ventre. Mon Dieu, son dos est merveilleux aussi...! Je retourne vite dans mon lit.
Le lendemain matin je me suis permis un petit geste tendre à son réveil, lui caresser le nez du bout de mon index. Ça l'a fait rire...
J'ai très mal dormi tout le temps qu'il était là. Le plus magnifique garçon dont je suis tombée amoureuse à portée de coeur et de mes mains, mais ma timidité sur la poignée de la porte de ma maudite chambre.
Ce n'est qu'au moment de son départ loin de moi que je lui ai volé notre premier baiser.
Mer 22 Oct 2014, 01:21